Sourires d’avril !
Toujours nos incertitudes et nos fragilités, toujours la dureté du monde et... toujours la Covid.
Au milieu du tohu-bohu (Gen.1/2, traduction André Chouraqui), l’Esprit génère de belles pousses de printemps :
Chaque livre est un printemps
Chaque livre est un pèlerinage
D’abord, le livre de Dominique Collin Le christianisme n’existe pas encore que notre ami Jacques Musset a présenté tout le mois de mars dans Golias Hebdo.
Jacques, quant à lui, propose Jésus a fait sa part, faisons la nôtre ! Pour une fidélité créatrice à paraître prochainement aux éditions Golias.
Deux autres fleurs de printemps : Vivre avec nos morts de Delphine Horvilleur et Pour l’amour de Dieu dans lequel Anne Soupa « ose bousculer l’Église ».
Et enfin, ce livre de John Shelby SPONG, Le quatrième évangile (Karthala, 2021) qui me bouscule et peut vous bousculer. Voici comment :
Marcel Légaut nous avait déjà amené « sur le seuil de l’être » (Prières d’un croyant, Grasset, 1933, p. 234), puis il avait entrouvert la porte du Mystère avec son livre Intériorité et engagement (Aubier, 1977) : « Le mystère de Dieu, tel qu’on peut l’atteindre aveuglément en soi, et c’est là qu’il est le plus proche, [...] est au cœur du mystère de l’homme que chacun devient » (p. 48).
Arrive donc ce printemps le septième livre traduit en français de l’évêque épiscopalien John Shelby SPONG Le quatrième évangile. Récits d’un mystique juif chrétien. Ce livre est « un voyage au-delà de l’écriture, au-delà de la croyance, de la doctrine et de la religion même. [C’est] un voyage au cœur de la vie, vers une conscience accrue, vers une réalité qui nous pénètre et pour laquelle nous avons utilisé traditionnellement le mot "Dieu" comme symbole » (p. 57).
Un livre où l’évangéliste mystique présente Jésus comme une nouvelle conscience de Dieu.
Lire l’évangile spirituel de Jean avec John Shelby Spong, c’est un pèlerinage joyeux, une marche vers soi-même, vers la profondeur de son être, là où nous rejoignons les autres ... et Dieu.
Et maintenant, le bouquet final qui résume l’ensemble de la démarche, le cœur du cœur :
« Je termine le livre de Jean, admiratif et émerveillé. Dans ce livre, j’ai rencontré le Dieu qui est le merveilleux « JE SUIS », et le résultat est que, moi aussi, je peux maintenant dire « Je suis ». Encore plus, j’entends les voix de chacun dire « Je suis ». Dans ce don de l’être, je vis, je me réjouis, j’expérimente l’éternité » (p. 237-238).
Bon printemps à tous
Bernard Lamy