Trente ans après la mort de Marcel Légaut (2020) et cent ans d’existence du Groupe Légaut (2025)
C’est autour de deux dates qu’une partie des activités de l’ACML tournent. Certes, au moment où cet édito est lu, le trentenaire sera passé (disparition de Marcel Légaut,fondation de l’ACML) et un bilan pourra être tiré. Malgré l’épidémie, le report à 2021 des activités prévues a eu lieu : conférence sur le groupe et concert à Valcroissant, spectacle avec Gérard Rouzier à Mirmande, marche vers les Granges. La Drôme où Légaut a vécu 50 ans a été favorisée avec, de plus, une exposition dans ce site exceptionnel qu’est Léoncel à partir de la mi- septembre. À portée géographique plus large, l’édition d’une réflexion de Marcel Légaut sur le groupe Légaut permet, selon l’historien Étienne Fouilloux, de disposer d’une « pièce maîtresse pour une véritable histoire du ‘‘Groupe Légaut’’*. Derrière chacune de ces réalisations, une personne épaulée par le C.A., les moyens nécessaires.
Qu’en sera-t-il en 2025 ? À l’automne 1925, Marcel Légaut est invité à méditer à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, la clé de voûte du système primaire en France : formation des professeurs d’École Normale ou des Établissements Primaires Supérieurs (EPS) (comme Lucien Matthieu à Obernai ou Eugène Weber à Bourg-en-Bresse), des directeurs d’École Normale (comme Cœurdevey à Obernai) ou des inspecteurs primaires (André Glossinde en Meurthe-et-Moselle, Jean-Baptiste Ehrhard dans le Bas-Rhin, par exemple). Quelles que soient les vicissitudes de la période, l’atmosphère de délation postmoderniste, la crise de l’entre-deux-guerres, la guerre et le lourd tribut du groupe aux prisonniers des oflags, la montée vers Vatican II et la Restauration qui s’ensuit, ce groupe a été un lieu d’expression, de liberté, de recherche, avec des présences remarquables dont Quelques Nouvelles se fait l’écho. Journée d’études, colloque international, apport de nouvelles archives (celles de Louvain-la-Neuve ou personnelles comme celles d’Antoine Girin), de témoignages sur les groupes locaux ou régionaux, de comparaison avec d’autres groupes, la graine est semée pour un centenaire. Ce temps permet de réfléchir à ce que fut la période 30-130 ! Et cette journée ou ce colloque pourront être accompagnés d’autres initiatives : à chacun de faire sa part !
Pour Domingo, Marta et moi, l’initiative consiste à mettre chaque mois à la disposition de qui le veut des essais historiques ou des biographies. Sur le site marcel-legaut.org, à la rubrique Histoire, figurent des biographies du père d’Ouince, d’André Glossinde, Mgr Beaussart, Annie Jaubert, Marie-Thérèse Perrin, Alphonse-Henri Légaut, Miss Petre. A venir, Coeudevey, Voirin, Gaudefroy, Ehrhard, Raynal.
Deux études plus larges, l’une de Domingo sur les difficultés d’édition rencontrées par Légaut il y a cinquante ans (1970), l’autre sur le groupe Légaut, esquisse de continuation de l’Historique du groupe par Marcel Légaut. Le matériau pour 2025 se prépare et attend l’étude des groupes locaux par exemple.
Dominique Lerch
* On peut se procurer l’Historique du Groupe Légaut (1925-1962), édition annotée, 138 p., avec préface de Francis Bonnefous et une postface d’Étienne Fouilloux, au secrétariat de l’ACML au prix de 16 euros (plus frais d’envoi 6 euros).