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Alors, le colloque de Valence, c’était comment ?

Après le colloque de Lyon en 2000, celui de Saint-Jacut-de-la-Mer en 2004 et celui de Pierrefitte en 2015 (1), nous étions quatre-vingt participants au colloque international de Valence les 10 et 11 septembre derniers, formidablement bien accueillis par le Conseil Départemental et les Archives Départementales de la Drôme. Le directeur des Archives Départementales, Benoît Charenton, a été notre accompagnateur tout au long de ces deux journées et l’animateur de notre première matinée. Merci à lui.

Nous avons eu la joie de rencontrer une dizaine de membres de la famille de Marcel Légaut et Johanna Grothendieck (2), la fille d’Alexandre Grothendieck. Un journaliste de La Croix était présent (cf. article relaté ci-après).

Les seize interventions annoncées dans le programme se sont déroulées avec un remarquable respect du planning ce qui a permis des temps de questions, d’échanges et d’expressions riches et intéressants de la salle. Ces interventions qui fêtaient le Centenaire du groupe Légaut (1925-2025) étaient pour la plupart des retours sur l’histoire passée en lien avec Marcel Légaut (la crise moderniste, Légaut et la Drôme, l’histoire de l’abbaye de Valcroissant, Légaut et Boquen, Légaut et Jacques Perret, Légaut et Jean Lavoué, Légaut, ses ouvrages et ses éditeurs, Légaut au Québec, Légaut et Grothendieck, Légaut et la communication, etc.) mais aussi sur le présent (les groupes Légaut aujourd’hui, l’actualité de la voie spirituelle de Marcel Légaut) et sur l’avenir (l’avenir de l’ACML).

Ce colloque a aussi permis des rencontres, des prises de contact, des réflexions sur des projets possibles et des propositions entre les participants. Personnellement, je suis rentré à Dijon avec une dizaine de contacts à reprendre ou de documents à envoyer.

Au cours de ce colloque, nous avons diffusé le livret de communication de l’ACML – Toucher le fil invisible de sa vie… à la suite de Marcel Légaut (3) – ainsi que quelques ouvrages de Marcel Légaut.

Voici pour compléter ces échos quelques retours reçus les jours qui ont suivi ce colloque : 

« Un très très grand Merci pour ces deux jours à Valence ! Les intervenants, le contenu de leurs interventions et les contacts que nous avons pu nouer avec certains d’entre eux nous ont ravis. Chapeau également pour la gestion du temps, et pour le travail qui a dû être déployé pour que tout cela se déroule sans accrocs. J'ai aussi [...] retrouvé la rage de me plonger dans les écrits de Marcel Légaut, et de m'imbiber de sa démarche si rigoureuse, si particulière, et si … vitale pour notre temps et pour demain ».

« Grand merci pour ce colloque qui m'a beaucoup intéressée, j'y ai appris bien des choses dont je n'avais jamais entendu parler ... »

« Nous avons pu assister à ce magnifique colloque du centenaire du groupe Marcel Légaut. Félicitations pour l’organisation impeccable et la qualité des interventions et des débats. Nous attendons avec impatience les actes de ce colloque ».

Un bilan globalement positif donc et des objectifs atteints ! Une question m’est posée : en quoi ce colloque peut-il être source de renouvellement et source de dynamisme, en particulier, pour notre association ? Bonne question à laquelle je tente quelques éléments de réponse et j’invite chacune et chacun à faire de même…

D’abord, ce temps fort et convivial a montré que nous étions « des vivants et non des vécus » aurait dit M. Légaut. 

Ensuite, ce colloque, nous a permis de nous dire ou de nous redire que son message demeure d’actualité et, plus même, qu’il rejoint notre temps. Et comme l’ont souligné Jocelyn et Claude à la fin de leur intervention sur Légaut au Québec : « c’est à nous, désormais, de garder vivante cette voix qui ne parle que si nous l’écoutons et de faire de nos existences, comme Légaut l’a fait de la sienne, un lieu de vérité, d’unité, et de devenir ». Nous sommes donc invités à continuer de faire émerger l’essentiel de son œuvre, avec les mots et l’univers mental d’aujourd’hui, pour nous aider nous-mêmes et aider nos contemporains « à découvrir leur propre humanité, à entrer dans l’intelligence du christianisme, à avancer dans une approche non idéologique de Dieu et dans une connaissance de Jésus de Nazareth qui ne soit pas seulement confessionnelle et doctrinale, à vivre de manière intelligente dans nos propres traditions tout en nous ouvrant à l’universel » (Domingo). 

Et, « c’est probablement aussi sous des formes variées et inattendues […] que les intuitions de Marcel Légaut continueront à être transmises » (4).

Serge Couderc, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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1Ces trois colloques ont donné lieu à des publications : Quand renaît le spirituel… pour Lyon, Marcel Légaut, éveilleur d’humanité pour le XXIe siècle pour Saint-Jacut-de-la-Mer et Marcel Légaut. Un témoin pour notre temps pour Pierrefitte. Des Actes sont également en préparation pour le Colloque de Valence et une souscription sera proposée.

2Johanna Grothendieck avait avec elle un nouvel ouvrage qui vient tout juste de paraître chez Odile Jacob : Les années cachéesVie intérieure, créativité, connaissance scientifique, écologie radicale Correspondance 1975-1989, Alexandre Grothendieck avec Christian Escriva et Odile Sallantin, Préface de Alain Connes et Patrick Gauthier-Lafaye.

3Voir la présentation de ce livret dans ce numéro.

4. Jean-Philippe Légaut, Archives nationales en octobre 2015, paru dans Étienne Fouilloux, Dominique Lerch (dir.), Marcel Légaut, un témoin pour le XXIe siècle, Temps Présent, 2017, p. 184.

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Intervention de Jean-Louis Schlegel à propos de l’ouvrage de Marcel Légaut :
Introduction à l’intelligence du passé et de l’avenir du christianisme (1970)
De gauche à droite : Serge Couderc, Jean-Louis Schlegel et Domingo Melero

 

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Un participant, Daniel Rosé, pose une question

 

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Une partie de la salle au moment de l’intervention de Domingo Melero

 

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Le colloque était aussi un temps de contacts et d’échanges au cours du déjeuner.
Au premier plan, Jean-Yves Poisson, Serge Couderc et Thierry Magnin.

  

Merci à Étienne Godinot pour ces photographies