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Dernières nouvelles de Mirmande / La Magnanerie

               Entre les membres du Conseil d’administration et les animateurs des rencontres, nous étions une bonne vingtaine à La Magnanerie ces 5, 6, 7 et 8 octobre. Réunion du CA – en l’absence de notre président qui avait soigneusement préparé les ordres du jour –, élaboration du programme des rencontres de l’été 2018, discussion sur ces rencontres elles-mêmes après un bilan de l’année passée (2017) : il y avait là une abondance de sujets abordés dans une ambiance fraternelle.

              Rose Nous retrouvions une magnanerie dont le toit a été nettoyé et repris en mains, notamment sur ses bordures, pour éviter l’écoulement pluvial sur la façade. Notre peintre, artisane locale, est passée revoir ses travaux – votés par les CA de 2016 et 2017 – concernant le salon de thé où des étagères internes pourront accueillir partie des stocks de livres ou des revues (Études, Esprit), l’entrée sur la rue, un couloir. Et préparer les travaux concernant les deux escaliers qui marqueront la fin de la remise en état de la magnanerie ; les autres couloirs étant réservés à des travaux des groupes. Nous héritons là de la possibilité d’exercer le droit de réunion (un des droits républicains fondamentaux) ce qui donne une liberté au groupe Légaut : il suffit de vivre dans une municipalité FN pour toucher du doigt le difficile accès à des salles pour se réunir.

               Des murs, certes, mais un contenu. Que ferons-nous de l’invitation de l’évêque de Valence à commémorer, dans la Drôme, les 30 ans d’absence (présence) de Marcel Légaut ? Répondrons-nous à la possibilité, ouverte aux Archives nationales, d’étudier les membres du groupe Légaut, dans la mesure où il me semble impossible de considérer l’œuvre de Marcel Légaut sans un groupe qui, en 2025, aura cent ans ? Et se pose donc une question simple : dans cette Église incarnée de 1925 à 2025, comment un groupe, à l’écoute des questions modernistes, a -t-il  pu subsister ? Puis-je relever une lettre du père Portal à Jacques Chevalier en 1905 trouvée aux Archives nationales dans les papiers Chevalier :

« (…) il n’y a aucune illusion à se faire, nous allons à une formidable réaction à tous les points de vue et nous allons nous trouver dans une jolie bagarre.

 

               Je ne sais pas trop ce que nous pourrons faire, mais enfin nous travaillerons. Nous ne nous attarderons pas à défendre le vieil édifice qui croule, nous poserons quelques pierres de celui de l’avenir. Nous ne nous occuperons guère de ce qui se passera autour de nous, ce sera triste de voir ces vieilles troupes aller à la défaite fatale, d’assister à l’effondrement de notre monde catholique. Ceux qui ont vu 70 et qui se rappellent Metz et Sedan vont revivre les émotions d’alors et eux seuls peuvent savoir combien elles furent douloureuses (…) ».

               Grâce au groupe de recherches, un programme enté sur des questions actuelles est en voie d’achèvement (notez les 4, 5 et 6 avril et l’AG du 7 avril) et en janvier 2018, la parution du programme des rencontres 2018, dont la diffusion est en nos mains à tous.

Dominique Lerch