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Les Dialogues de Mirmande

 

À côté de la vie communautaire du groupe Légaut à Mirmande (méditation de 11h à 12h ; topo de 17h à 18h), Marcel Légaut s’entretient avec Geneviève Lanfranchi en octobre 1984 et octobre 1986. Légaut accepte la demande de sa vieille amie d'entretenir une réflexion dialoguée au sujet de la vie intérieure et de la nature de cette réalité qu'il conçoit comme Dieu et elle comme Vide. Un dialogue fruit du respect et de la confiance qu’ils se professent, qui peut-être pourra servir à construire des ponts entre le théisme et l'athéisme. Lanfranchi enregistre et transcrit ces entretiens avec Marcel Légaut sous le titre de Dialogues de Mirmande, avec un sous-titre, Vie intérieure dans le théisme et l’athéisme. Ces dialogues se présentent sous la forme de deux documents : 139 pages pour celui de 1984 avec trois lettres de Marcel Légaut ; 116 pages pour celui de 1986.

Geneviève Lanfranchi  (1912-1988), docteur en philosophie, professeure de philosophie à Beauvais, indique comme dernier domicile la rue Ruggieri à Paris dans XVIIIème arrondissement. En fait, elle a connu Marcel Légaut à partir de 1938, a achevé sa thèse en février 1948, est montée aux Granges de Lesches en août 1950 après avoir humé l’air de Belle-Île. Aux Granges, elle a demandé à effectuer un travail physique : défricher un champ de lavande pendant un mois. Tandis que Légaut l’y conduit, elle l’interroge : « C’est la contemplation que je désire, et quand je fais mes cours, elle m’est très difficile. Estimez-vous que je pourrai, par une activité matérielle, l’atteindre plus aisément ? d’une manière plus permanente ? » L’un des éléments de réponse de Légaut porte sur l’absence des dures réalités dans la vie d’un fonctionnaire : « Vous n’avez pas de soucis, pas de responsabilités. En tant que fonctionnaire, vous touchez votre traitement ; vous avez une vie protégée de châtelaine. C’est s’écarter des dures réalités . » Et de confirmer une critique vis-à-vis des camarades du groupe : « J’aurais souhaité que des camarades fissent comme vous quelques jours d’entière solitude ».

 

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