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Pierre Voirin est né le 22 août 1907 à Marou (Meurthe-et-Moselle). Normalien à Nancy de 1924 à 1927, il prépare l’École Normale de Saint-Cloud et y fait ses études de 1928 à 1930, époque où, depuis 1925, les Cloutiens sont en contact avec Marcel Légaut. « Au cours de [mes] rapports quasi quotidiens de 1932 à 1940 [il a rencontré Légaut en 1927] !!! écrit- il, j’ai découvert l’Évangile. Ce livre avait été jusque-là pour moi le recueil des textes liturgiques lus à l’autel par le prêtre à la messe du dimanche. Ou bien le texte servait d’appui à un enseignement doctrinal où le souci de faire connaître la personne de Jésus n’apparaissait point ; ou bien il prêtait à un commentaire où la sentimentalité dominait, nourrissant des ferveurs ancestrales que ranimait chaque année la même forme d’éloquence. Je tenais l’Évangile comme le livre à l’usage des prêtres pour l’édification des fidèles. Je découvris grâce à Marcel Légaut qu’il pouvait être un livre de méditation personnelle et quotidienne […] ». Il obtient alors la première partie du professorat des Écoles Normales en lettres, passe un certificat d’histoire du Moyen-Âge (1929), se marie en 1935 avec Jéromine (+ 1998), le couple n’aura pas d’enfants. Avec son diplôme de première partie du professorat de lettres, il enseigne à un Cours complémentaire à Paris, boulevard Montparnasse. .

Il est en congé du 1er octobre 1941 au 30 septembre 1945 : il se trouve à ce moment-là aux Granges de Lesches (Diois) avec son épouse . Marcel Légaut le cite dans son projet d’Université en milieu rural adressé au ministère, à Vichy. Après son congé, il est détaché à l’Association lorraine de 1945 à 1955, et travaille donc dans le domaine de l’éducation spéciale, en compagnie d’Hélène Haumesser-Albert et de son épouse : « Je rejoignis, le jour de Noël, quelques ‘‘éducateurs’’  aussi neufs que moi-même en rééducation, dans un ancien asile de nuit que le malheur des temps avait promu à la dignité de maison de rééducation. Au plan technique, nous devions assurer l’accueil, l’observation et le triage de 80 garçons de 10 à 18 ans. Humainement, c’était un havre de misère physique et morale ». Soucieux d’une direction médico-psychiatrique, nourri de méthodes actives (scoutisme, hébertisme), Pierre Voirin est épaulé par le Dr Meignant, ancien élève de Heuyer, avec Rousselet, professeur de lettres au lycée Poincaré  de Nancy, détaché à l’inspection de la Population.

L’Inspecteur général directeur de Saint-Cloud le note à son retour à Saint-Cloud pour devenir inspecteur primaire : « Personnalité très attachante, beaucoup de finesse intellectuelle. Un rayonnement moral exceptionnel. De la gentillesse qui n’exclut pas la clairvoyance et la rigueur. A exercé sur la promotion une autorité toute spontanée et souriante, expression d’une très réelle et très sympathique personnalité » (15 novembre 1956). À côté de ce type d’appréciation, une autre, en 1957 : « De l’intelligence, mais des lacunes, n’approfondit pas assez ». Est-ce sa formation d’instituteur (Brevet Supérieur, CAP d’instituteur) qui est en cause ? Compte tenu de son expérience auprès d’enfants qu’on disait alors inadaptés, au Centre d’observation de mineurs délinquants et des enfants en danger moral Louis Sadoul à Nancy-Laxou, il est pressenti avant son admission au certificat d’aptitude à l’inspection primaire au ministère de la Justice, « en vue d’exercer les fonctions d’inspecteur à la Direction de l’Éducation surveillée »

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