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Un des piliers du groupe Légaut a disparu sans que l’on puisse retrouver, en l’état actuel des choses, partie de son œuvre, de sa correspondance active ou passive. Une lueur peut être proposée grâce au dossier administratif de retraite qui garde trace des écrits administratifs ou de l’État civil, et aux documents émanant des archives personnelles de membres du groupe Légaut. 

Né à Strasbourg le 18 novembre 1914 (donc au début de la guerre de 1914/18, en Alsace annexée au second Reich allemand), il est élève-maître à Obernai de 1930 à 1933 en l’École Normale catholique dirigée par Édouard Cœurdevey et où enseigne – en sciences naturelles – Lucien Matthieu. Stagiaire de 1933 à 1937, il est titularisé en 1938, aux armées du 2 septembre 1939 au 25 août 1940, puis déporté résistant du 1er juin 1944 au 29 mai 1945. Il a pu suivre, à l’université de Strasbourg, des études de philosophie et a obtenu trois certificats (la licence en comporte 4). Directeur à deux classes de 1945 à 1948 à Gresswiller, il est délégué inspecteur primaire en 1948, titularisé avec effet en 1943. Domicilié à Haguenau (24 rue Anshelm) à partir de 1950, il épouse Lucie Leibrich avec qui il a quatre enfants (Pierre, Odile, Jean-Luc, Élisabeth), prend sa retraite le 14 septembre 1975.

Les remarques de ses supérieurs hiérarchiques permettent de cerner trois aspects :

  • La prise en compte des faits de résistance l’ayant conduit en camp de concentration : sous l’Occupation, déporté en Pologne puis au camp de Neuengamme-Hambourg pour faits de résistance, combattant volontaire de la Résistance, déporté résistant, rentré en Alsace le 1er juin 1945.
  • Un inspecteur primaire fermement implanté dans sa circonscription de Haguenau durant 25 ans : l’Inspecteur général G. Mayeur (ancien professeur d’allemand à l’École Normale d’Obernai) est particulièrement élogieux : dévouement au-dessus de tout éloge et d’une activité inlassable (266 inspections en 1948/49) ; activité méthodique, intelligente, travail administratif soigné, précis… Activité vigoureuse sur le personnel, grande autorité, attitude très ferme, collaboration de 1er ordre.
  • À la veille de sa retraite, si le Recteur garde la ligne élogieuse (très bon fonctionnaire), l’Inspecteur d’Académie du Bas-Rhin, Robillart, évoque son instabilité d’humeur et son autoritarisme [qui] en faisait un collaborateur difficile. Il ne s'agit pas d’un règlement de compte : en 1966, l’inspecteur d’Académie Schibi évoquait sa santé précaire, son caractère inquiet [qui] l’entrainent parfois à des jugements entiers qui le mettent en opposition avec certains membres de son personnel, grande autorité, attitude très ferme, collaboration de premier ordre.

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