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Quasi de la génération de Marcel Légaut (1900-1990), André Glossinde, né à Nancy en 1903 dans une famille ouvrière, est un « produit » de l’École Normale de Nancy (1919)  et de l’ascenseur républicain . Il exerce durant dix-sept ans sa vocation d’instituteur en Meurthe-et-Moselle, après son service militaire (1922-1923) avec une formation à l’École militaire d’artillerie de Fontainebleau. Il se marie en 1925 avec Georgette Charles que nous appelions Tante Zette et enseigne au départ à Domèvre-en-Haye (200 habitants) où Georgette peut être employée à la Poste, à deux pas de l’école. Lieutenant de réserve en 1926, il est fait prisonnier le 23 juin 1940 et est démobilisé, le 30 avril 1945, après une longue période dans un Oflag,où il se lie avec Olivier Rabut . À son retour, il est inspecteur de mouvements de jeunesse à Nancy (1945-1946), puis, après avoir passé le concours pour la « partie administrative » de sa carrière , il devient pour 22 ans, inspecteur primaire à Sarrebourg (1946-1958), puis à Nancy de 1958 à 1967, date à laquelle il prend sa retraite à 64 ans, décédant en 1990.

Nous devons deux ouvrages à André Glossinde : 

avec Henri Michard (1908-2002), Condition et mission de l’instituteur, Paris, Aubier, 1945, 224 p. où l’identité d’instituteur rural de Glossinde est tempérée par sa connaissance du fonctionnement du syndicat majoritaire qu’il sait apprécier au-delà de son laïcisme militant. Il n’adhère pas, par exemple, comme nombre de membres du Groupe Légaut à l’Union des membres de l’enseignement public de Jacques Chevalier . Mais les auteurs insistent sur le secrétariat de mairie, insertion essentielle dans le monde rural, comme l’éducation populaire rurale. Et l’insuffisance des traitements explique pour partie la crise de recrutement. André Glossinde évoque pudiquement le fait qu’il ne pouvait payer la pension complète chez l’aubergiste du village.

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