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L’exposition Traces faite de panneaux pouvant s’accrocher aisément a été installée à l’abbaye de Léoncel, avec l’aide des Amis de Léoncel. Réalisée par Claude Challaude et Paul Roux, elle était accompagnée d’un Livre d’or, dont 8 pages sont remplies par des visiteurs, de novembre 2021 à avril 2022. 35 écrits, dont 2 de couples, soit 37 témoignages écrits, sachant que le passage à l’écrit n’est pas classique, même si, depuis le Père Serge Bonnet, il est scruté. Que nous disent ces quelques phrases ?

Elles donnent incontestablement un écho vécu de la beauté de cette ancienne abbaye cistercienne. Philomène, âgée de 11 ans, le sent : « Merci pour cette vieille et super abbaye », comme cette visiteuse italienne, « Preciosa abadii cisterience » Telle autre visiteuse révèle que l’église « l’a saisie en entrant ». Elle unit le cadre à l’exposition qu’il contient : « une exposition à voir, à revoir et à méditer ». Des remerciements pour l’exposition (4), pour l’accueil (2). D’autres décrivent un lieu « inspirant » (3).

Quelques notations indiquent l’amorce éventuelle d’une découverte de l’œuvre de Marcel Légaut (4), d’un vrai cadeau (1), d’une belle « rencontre », et parfois un écho de ce qui fut vécu : découverte d’une « spiritualité vivante » ; exposition qui « ranime une première lecture » ; « découverte d’un homme parmi les hommes » ; « Tout ce que je viens de lire de ce Marcel Légaut que je ne connais pas me cueille ».

Est-ce à dire que le sujet (recueillir les impressions d’une exposition) a été respecté ? Non, car deux visiteurs (-ses) écrivent que « … c’est vraiment nul. Il n’y a même pas de peinture en haut des murs... » ou « … pourquoi le sujet est-il Marcel Légaut ? ». Une femme se situe dans une église et s’adresse à Marie au sujet des défunts, de la santé du cercle familial (fils au Mali, fille, époux). D’autres remarques n’ont guère à voir ou avec l’église ou avec l’exposition : « Bisous » ; « À l’amour de tous les êtres d’énergie » ; « la vie est belle » ou une annonce d’arrivée à Léoncel.

Deux notations me semblent sonner juste, celle qui évoque le récit des panneaux qui « portent à la prière » ; celle-ci étant une des originalités créatrices de Marcel Légaut, ou l’importance, Légaut écrivait de se déporter, de pouvoir « s’écarter », ce que constate une visiteuse . Et, de fait, des visiteurs ont acquis quelques livres de Marcel Légaut pour prolonger – ou non – une visite dans cette lumière cistercienne, moyen pauvre et prenant, dans la suite des siècles.

Dominique LERCH